En période hivernale, l’éclairage public est plus que jamais au coeur des enjeux de sécurisation en ville comme en zone rurale. Face à la hausse des prix de l’énergie et des objectifs de sobriété, il est également sujet d’expérimentation. Décryptage.
Compétente depuis 2017 sur l’éclairage public, Tours Métropole Val de Loire gère la maintenance et l’installation du matériel (remise en service, vérification et entretien,changement périodique des lampes…) en lien direct avec les communes. C’est à ces dernières, dans le cadre de l’application du pouvoir de police du Maire, que revient la décision des horaires d’éclairage ou de l’extinction.
Afin de proposer des solutions efficientes et viser l’efficacité énergétique des communes, Tours Métropole Val de Loire a lancé un audit patrimonial. Outil de base pour programmer les travaux de rénovation dans les communes, ce document (en cours de finalisation) permet de connaître l’état du patrimoine et de mettre à jour la base de données. 58 000 points lumineux (dont 16 % de luminaires LED) ont ainsi été recensés pour 1 500km de réseaux (1 250 km en souterrain et 250 km en aérien). Autant d’équipements qui permettent d’assurer une bonne sécurisation des espaces publics pour les usagers de la route, notamment les piétons.
Une consommation maîtrisée
Face à la flambée des prix de l’énergie, et dans un contexte de tension énergétique autour de l’approvisionnement, les Maires se mobilisent et expérimentent sur leur commune différentes stratégies pour diminuer les consommations d’électricité : coupure partielle dans certains quartiers à Saint-Avertin, extinction nocturne dans trois quartiers à Tours, allongement de la coupure nocturne à Druye et Saint-Étienne-de-Chigny et coupure de la totalité de l’éclairage au coeur de lanuit à Notre-Dame-d’Oé entre autres exemples. En parallèle à ces initiatives, Tours Métropole Val de Loire mène une réflexion avec l’ensemble des communes sur l’harmonisation de l’éclairage public sur son territoire.
2 450 € TTC. C’est le faible coût de l’énergie pour la période des illuminations de Noël à Tours (du 25 novembre au 2 janvier). Les communes se sont en e ffet équipées de matériels d’éclairage basse consommation.
Énergie verte et LED à détecteur de présence
En 2022, la Métropole a ainsi installé une vingtaine de mâts autonomes fonctionnant à l’énergie solaire au niveau de la sortie Porte de Monts du périphérique. C’est la première fois que ce type de lampadaires illuminent une voirie de ce calibre. À Chambray-lès-Tours, les travaux de réaménagement du Chemin Blanc ont été l’occasion de rénover le mobilier urbain avec la pose de 40 éclairages LED à détecteur de présence de 23h à 5h, permettant de limiter les consommations
énergétiques. Une phase de test qui pourrait être déployée sur d’autres secteurs de la Métropole.
Une qualité de sommeil préservée
Si l’extinction de l’éclairage public sur certains secteurs précis – car peu fréquentés – permet de maîtriser les dépenses d’énergie, elle revêt également un enjeu de santé publique et de préservation de la biodiversité (voir encadré). En effet, plusieurs études récentes ont démontré que l’excès de lumière artificielle pouvait avoir des conséquences sur la qualité du sommeil. Un point sur lequel la Métropole est particulièrement attentive.
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Protéger la biodiversité En complément de la « trame verte et bleue », aménagement permettant à la faune et à la flore de vivre et se déplacer, dans leurs milieux naturels selon leurs besoins, la « trame noire » fait l’objet de, nombreuses réflexions, tant au niveau national que local. Elle se traduit par la création ou le rétablissement de couloirs de déplacements sans lumière artificielle, |